Séroprévalence SARS-Cov-2 et enquête rétrospective de mortalité

La maladie à coronavirus 2019 reste à ce jour un problème majeur de Santé Publique. Par conséquent, il est de plus en plus indispensable de mettre un accent sur le respect des mesures d’hygiènes et barrières. Grâce à cette séroprévalence, il est plus facile d’apprécier l’utilité du vaccin et différencier les populations saines.

Le but de cette enquête de séroprévalence

Afin d’apprécier la prévalence des populations du Cameroun face à la maladie à Covid-19, une enquête de séroprévalence Anti-SARS-CoV-2 a été menée au sein des dix (10) Régions. Les tests ont été menés sous deux formes à la recherche des SARS-CoV-2 IgG/IgM. Les premiers résultats étaient obtenus 15 minutes après le prélèvement (tests rapides sur casettes). Par la suite, des prélèvements de sang sur DBS pour analyse en laboratoire.

Prélèvement chez une fillette

Résultats attendus et méthodes utilisées

Cette étude permet d’apprécier l’immunité des populations, vaccinées ou non. Lors de l’enquête, des questions relatives au statut vaccinal, aux connaissances, attitudes et pratiques, aux comorbidités et à la mortalité ; ont été posées aux différents participants. Il est important de noter que, la participation de la population est strictement volontaire. Sous signature d’un consentement éclairé selon l’âge des participants. Vu que l’enquête touchait les populations à partir de six (06) mois, il y avait trois types de consentements : consentement éclairé, consentement parental et consentement de mortalité.

La signature du consentement par un participant

Afin de renforcer le déroulement des activités, un accent a été mis sur le plan communication. Toutefois, avec l’implication des Agents de Santé Communautaires (ASC) après une formation d’une journée. Ceci, afin de faciliter la communication et améliorer le taux de participation des populations. Les chaines de télévisions permettent de relever la communication. Malheureusement, ces moyens n’ont pas atteint une grande cible. Car sur le terrain, un bon nombre de personnes n’avaient jamais entendu parler du projet. De plus, c’était très difficile pour nous enquêteurs de mettre sur pied toutes les activités.

Déroulement du travail

Nous avions une équipe de cinq (05) personnes pour neuf (09) clusters à parcourir soit au moins : deux cent soixante-dix (270) ménages, 1 350 mortality members et trois cent soixante (360) séroprévalences.

Sur le terrain, malgré le mauvais temps

Avec beaucoup d’acharnement, nous avons pu respecter et dépasser nos objectifs. Et des résultats obtenus, nous avons constatés que, nombreux sont ceux qui prennent la maladie à Covid-19 à la légère mais aussi, près de 50% de notre échantillon disposaient dans son sang l’un ou les deux anticorps.

Difficultés rencontrées, enquête de séroprévalence

Lors de la mise en œuvre, nous avons fait face à un grand nombre de refus venant de la communauté. Même si nous gérons certains refus, un grand nombre de la population est catégorique. Pour eux, nous sommes sur le terrain pour leur transmettre la maladie ou comme des cobayes pour notre étude. Nous avons également eu des situations selon lesquelles l’un des conjoints est pour l’étude et l’autre non ; ce qui mettait un frein à l’atteinte des objectifs.

Néanmoins, cette enquête de séroprévalence a été très instructive pour nous, Santé Publique. Mais aussi pour la communauté car nous avons acquis de nouvelles connaissances sur la maladie à Covid-19. Nous savons dès à présent qu’il est possible de disposer d’une immunité à courte période. Elle s’acquiert par vaccination ou naturellement.