Monkey Pox: une préoccupation pour tous
Nous partageons généralement notre quotidien avec des animaux et la majeure partie de temps nous ne faisons pas attention aux risques que nous courons lorsque nous nous respectons pas les mesures d’hygiènes et de préventions adéquates. De ce fait, nous mettons sans le savoir nos vies, celles de nos proches et de notre entourage en danger.
Ces risques développés demeurent généralement par le manque d’informations ou de connaissances sur certains sujets et les problèmes de santé que nous en courons. Le plus difficile est de vivre dans un environnement propice à de nombreuses maladies et de ne pas savoir comment réagir en cas de contamination ou alors quelles sont les méthodes de préventions nécessaires pour éviter d’être infecté.
Généralités
Les Zoonoses selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé en 1959, sont des maladies et infections transmissibles naturellement des animaux vertébrés à l’homme et vice versa. Il existe ainsi des zoonoses émergentes et ré-émergentes. Les zoonoses émergentes renvoient à des infections nouvelles causées par l’évolution ou la modification d’un agent pathogène ou d’un parasite existant se traduisant par le changement d’hôtes, de vecteur, de pathogénicité ou de souche (Ex : Influenza Aviaire H5N1). Et les zoonoses ré-émergentes quant à elles sont des maladies connues faisant irruption dans un nouveau contexte géographique, élargissant sa gamme d’hôtes ou enregistrant une forte progression de sa prévalence (Ex : tuberculose à M. bovis).
Selon des estimations, 60% des maladies infectieuses humaines existantes sont zoonotiques, 5 nouvelles maladies apparaissent chaque année et 3 d’entre elles sont d’origine animale. Les agents zoonotiques peuvent être des bactéries, virus, parasites et prions. Les zoonoses prioritaires sont : la rage, l’anthrax ou fièvre charbonneuse, la grippe aviaire, ébola, marburg et la tuberculose bovine. Parmi les différentes zoonoses existantes, 05 d’entre elles n’ont eu aucune notification au Cameroun à savoir : Anthrax, Brucellose, Fièvre de Lassa, FHV (FVE, MVM), IAHP.
Incubation et létalité
La variole du singe ou Monkey pox fait partie des maladies zoonotiques les plus notifiées au Cameroun actuellement. C’est une maladie causée par un Orthopoxvirus qui a été découverte au Danemark en 1958. Les animaux infectés sont les primates et d’autres mammifères, essentiellement par contact avec les rongeurs sauvages. Les réservoirs sont les rongeurs, les pangolins et les primates non humain. La période d’incubation de la variole du singe est de 5 à 21 jours avec un taux de létalité de 1 à 10%.
Symptômes de la variole du singe
Les symptômes les plus connus sont la fièvre, les éruptions vésiculeuses dans les 48h, les céphalées, des douleurs musculaires et dans les formes sévères nous avons les pneumopathies, les troubles neurologiques et bien d’autres. Chez les animaux, les singes/Primates ont des éruptions cutanées sur tout le corps ; chez les chiens et rongeurs on observe une léthargie, la perte d’appétit, des adénopathies, une inflammation oculaire et nasale évoluant vers une pneumonie.
Mode de transmission du virus
La transmission à elle peut se faire lorsqu’une personne ou un animal sensible à l’infection entre en contact avec le virus par le fait d’un animal, d’un humain ou de matières contaminées par le virus. Le virus pénètre dans le corps par les lésions cutanées, par voie respiratoire ou au travers de muqueuses. La variole du singe peut se transmettre de l’homme à l’animal ; des cas ont été notifiés chez des chiens.
Prévention et Traitement de la variole du singe
Nous pouvons prévenir une infection au Monkey Pox en évitant tout contact direct avec les humains ou les animaux qui sont affectés. Les personnes infectées par le virus de la variole du singe et ayant été prises en charge à temps suivent un traitement allant de 2 à 3 semaines. Le traitement étant symptomatique, il inclut l’isolement du malade, l’application des gestes barrières et le traitement afin de soulager les symptômes et une assistance respiratoire si nécessaire.
Engagement communautaire
Au demeurant, il est urgent que chaque membre d’une communauté travaille dans le but de lutter contre la propagation de la variole du singe et la protection de son entourage. L’engagement communautaire est le chemin idéal dans la riposte contre les différents problèmes de santé. Ainsi plus nous avons de très bonnes informations mieux nous pouvons éviter des infections.